Quand j’étais au lycée, je me destinais à
devenir prof d’anglais. Ça me semblait logique vu que j’avais une facilité avec
les langues et que je rêvais, avec ma meilleure amie, de vivre à Los Angeles.
Je n’avais aucune passion pour l’enseignement mais mon père étant prof, mes
parents m’ont toujours encouragée à le devenir. Je suis donc allée en fac
d’anglais et j’ai obtenu un DEA (ce qui, apparemment, n’existe plus…je suis
vieille !!!).
J’ai entamé un Doctorat de Civilisation Américaine mais j’ai laissé tomber au bout de quelques années. La vérité, c’est que j’étouffais dans ce programme académique. J’avais l’impression de perdre mon temps. Et puis surtout….oui surtout, je m’étais mise à écrire un roman. Ce manuscrit-là n’a jamais connu la joie de la publication et ce n’est pas faute d’avoir essayé hein ! Mais c’était mon tout premier essai, je n’avais pas encore trouvé mon style, je ne comprenais pas encore bien comment insuffler la vie à mes personnages, bref je n’étais pas encore à l’aise dans mes baskets d’écrivain.
Maintenant, des années plus tard, je ne suis
plus une jeune mariée --13 ans de mariage déjà :-) -- et je suis maman de 2 filles. Je ne pense plus retourner vivre en
France, pour le moment, je suis bien en Californie. Moi qui me destinais à
l’enseignement, je gagne de l’argent maintenant en travaillant à mon compte en
tant que traductrice et correctrice. Ça me permet de bosser de chez moi
seulement 15 heures par semaine à peu près, parfois le double quand j'ai plusieurs contrats en même temps. Ma
mère dit que je n’ai pas « un vrai travail »...
... mais bon, elle
appartient à une autre génération où il fallait sortir de chez soi tous les
matins pour gagner de l’argent. Moi je fais partie de la génération Internet: donnez-moi un ordi, du chocolat chaud et tout va bien :-)
Certes, je ne gagne pas tout ce que je
pourrais gagner avec mon potentiel (expérience, diplômes, etc) mais ça me va.
Je ne vais pas vous mentir, mon mari gagne bien sa vie, ce qui fait que le fait
que je ne travaille qu’à temps partiel ne nous pénalise pas. Et puis bien sûr,
comme ça, c’est moi qui vais chercher les filles à l’école et qui passe les
après-midi avec elles. Aux Etats-Unis, selon les écoles, les enfants sortent
entre 14 et 15h, après il y a tout un système de garderie à organiser si on
bosse à temps plein. Ce n’est pas juste.
Même si je me plains parfois de ne pas me
saper tous les matins pour aller bosser et voir du monde, j’ai ainsi assez de
temps pour continuer d’écrire, ce qui est ma véritable passion.
Mes livres ne
sont pas connus du tout, mais ils me donnent du plaisir (et puis, l’espoir fait
vivre non ?) L’important c’est de trouver ce qui compte pour soi dans la
vie. Et, en plus, mon rêve de vivre à Los Angeles s’est presque réalisé :
je vis à 2h de route. Hi hi hi. De toute façon, maintenant que je connais bien
la Californie, je préfèrerais de loin vivre à nouveau à San Francisco plutôt
que L.A. ;-)
Allez, bonne journée ou soirée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez-moi un petit mot, ça me fera plaisir :-)