Cela fait dix ans
que je travaille à mon compte et jusqu’ici tout va bien. J’ai eu des clients
formidables dont quelques-uns sont aujourd’hui des amis. Mais j’ai également eu
ma part de clients mauvais payeurs, arrogants, paranos et même dragueurs. En
général, ce sont ceux que je n’oublie pas.
Il y en a un en
particulier, appelons-le John.
J’ai bossé pour
John en 2007, je crois. Il préparait une thèse et avait besoin de faire
relire/corriger ses recherches. Je dois préciser que John et moi ne nous sommes
jamais rencontrés en personne. Nous nous parlions au téléphone et par email.
Je finis le
boulot et il semble très satisfait de mon travail. Je lui envoie ma facture et
il m’appelle et me laisse 1000 messages pour me demander si je peux baisser mes
prix… Quand il m’a embauchée, il connaissait mes tarifs pourtant.
Je le rappelle,
il pleurniche presque… D’accord, je lui dis, je baisse de 20%.
Il est heureux.
Il disparaît dans
la nature et puis un beau jour il m’appelle, genre un an plus tard, et me
propose du boulot. Je lui dis qu’il faudra payer le prix normal, il accepte.
Je finis le
travail, il est content, il me paye. Tout va bien.
Il se met à
m’appeler de plus en plus. Je ne réponds plus parce qu’il me donne une
impression bizarre en fait. A chaque fois qu’on se parle, il me fait plein de
compliments sur ma voix, etc. Le type ne m’a jamais vue hein, mais il me drague
au téléphone !
Donc il se met à
me harceler, me laisse plein de messages en l’espace d’une seule heure.
OK, j’ai affaire
à un dingue. Je bloque ses appels.
Quelques années
plus tard, il refait surface dans ma vie.
Apparemment il a trouvé mon profil sur Linkedin.com (un réseau social professionnel) et, maintenant qu’il a
enfin une photo de moi, il dit que je suis très jolie (il est marié au fait).
Le pire c’est que, comme il a changé de numéro, j’ai le malheur de décrocher.
Il me raconte toute sa vie, me promet un contrat, etc. On se dit au revoir. Je
rebloque son numéro.
Il passe à l’attaque
sur Linkedin et m’envoie ses vœux pour la bonne année, etc.
Bref, je n’arrive
pas à m’en débarrasser…
Vous feriez quoi,
vous ?
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